Fuir l’horreur, à travers d’autres horreurs.
Fuir la mort, à travers de multiples petites morts.
Destins tragiques de ceux/celles qui n’ont d’autre espoir qu’une mort en sursis face à une mort certaine.
Sans nom, tout au plus un visage et un corps qui luttent contre tout et tous – identité à jamais niée – , par l’argent payé pour rejoindre un mirage de survie.
Hommes/femmes/enfants à l’existence rayée du possible, hommes/femmes/enfants à la peau noire ou bronze, au regard vide et pareillement absents.
Où réside l’espoir quand tout se désagrège ?
Il y a la nuit – partout, au-dessus dans le ciel dont on ne regarde plus ni étoiles ni soleil, en dessous dans la violence des flots qui secouent les viscères et l’âme, autour quand l’horizon se ferme sur une image de soi-même multipliée à l’infini par la douleur et la désespérance.
Il y a ce qu’on pensait ne devoir jamais vivre.
Ahmed, Leïla, Khaled, Youssef, qui d’autre encore dans la longue marche ?
Monyka Madrigali est née à Toulon. Licence en Lettres, licence en Philosophie – Université de Nice. Professeur de Français en Italie (Toscane). Collaboration comme traductrice avec PRESSENZA international Press Agency.